Le babtus fragilus est un rongeur discret, vivant dans les climats doux à tempérés et se reproduisant de mai à juin, à l'occasion de coïts opportunistes.
Pendant la haute saison, il dort très peu (en moyenne 12 heures par jour) et passe beaucoup de temps à la chasse, se nourrissant presque exclusivement d'escargots et de champignons glanés au cours d'hasardeuses cueillettes.
Après une courte nuit, le babtus fragilus émerge de sa torpeur à la dixième heure solaire. Il faudra néanmoins une autre heure pour que son corps engourdi se détende, et que notre super-prédateur reprenne ses esprits, encore las des pérégrinations de la veille.
Le faucon gredin est un rapace affectionnant les milieux urbains des grandes villes européennes. Il est difficilement reconnaissable car s'il arbore des couleurs vives, elles peuvent être très différentes selon les individus, et on le confond parfois avec une perruche. Son aspect plutôt chétif est cependant caractéristique de l'espèce.
Il pratique la chasse aussi bien seul qu'en groupe, usant d'une certaine fourberie et effrayant les moineaux afin de subtiliser leur butin. Charognard à l'occasion, certains ornithologues suggèrent qu'il pourrait constituer un sous-ordre des Necrosyrtes monachus : un groupe de vautours aurait traverser le Sahara après la dernière ère glaciaire pour s'installer en Europe, et y prospérer. Mais le débat reste ouvert chez les spécialistes.
La vie sauvage du chimpanzé constructeur est aujourd'hui bien documentée, puisqu'il se prête facilement au jeu de l'observation. Animal narcissique par nature, il n'est guère gêné par les scientifiques. Ceux-ci témoignent d'ailleurs que son étude est particulièrement amusante, le constructeur se mettant lui-même en scène. Pour le plus grand plaisir du docteur Armand De la Jarretière par exemple, qui en 1988, de retour d'un voyage en Guinée Sommitale s'exclamait : « avec lui, on se marre ! »
Le constructeur est doué d'une véritable intelligence, nettement supérieure à celle des autres primates. Mais c'est justement cette intelligence qui déconcerte les scientifiques, car si elle est bien mesurée en laboratoire, elle ne se retrouve pas sur le terrain. En effet s'il est capable de remplir correctement un cahier de coloriage pour enfant, il peine à distinguer les insectes comestibles des autres venimeux. On l'a filmé construisant des châteaux de cartes, mais il est incapable de trouver un abri en cas de mauvaise météo. Il peut construire des pièges pour protéger son territoire, mais finit par se prendre les pieds dedans !
La cigogne fringante est un grand échassier migrateur de la classe des Ciconiidae. Ses zones de nidification sont principalement situées en Europe de l'Ouest et au Moyen-Orient, mais elle est capable de faire le tour de la terre plusieurs fois par an, cela sans trop d'effort.
Avant de nous pencher sur son endurance et ses formidables capacités d'adaptation, il nous faut parler de la particularité de cette espèce : ses migrations brusques et aléatoires. En effet les départs vers les zones d'hivernage n'obéissent à aucune contraintes saisonnières. À tous moment, les cigognes fringantes peuvent s'envoler vers de nouvelles contrées et abandonner leur nid. Elles ne partent cependant jamais seules, constituant des groupes de 2 à 16 individus (quoique on ait vu des fringantes quitter leur groupe après quelques jours de vol*).
L'iguane hirsute (orthographié «irsute» en breton vernaculaire*) est une espèce rare mais sans être en voie d'extinction. En 2023 le rapport annuel de l'UICN classait l'hirsute comme organisme invasif dans de nombreuses zones géographiques*. C'est plutôt sa capacité à se fondre dans son environnement qui le rend difficile à apercevoir.
L'iguane hirsute est en effet parfaitement adapté aux milieux urbains et péri-urbains, où on le trouve généralement hors saison. À la mi-mars, ses écailles ternes le rendent quasiment invisible pour le quidam. Mais l'iguane est bien là, tapi dans un coin, grattant l'humus à la recherche de quelques lichens pouvant constituer un repas (l'espèce est particulièrement frugale, ce qui concoure sans doute à sa prolifération).